La Finlande est un pays d’introvertis. J’ai décidé de ne pas me tourner vers l’extraversion pour un respect du calme et des conversations profondes.
S’entourer de gens, oui… Mais seulement pour des discussions profondes !
J’ai effectué deux voyages à titre personnel à l’étranger :
- Londres en mars 2024, pour comparer mon niveau d’Anglais « scolaire » à la « réalité du terrain »,
- Cork (en Irlande) en octobre 2024, pour, avec le recul, apprendre à trouver des gens avec qui parler (me positionner introversion/extraversion).
À minuit les gens sont bourrés en buvant des bières ou Beamish (bière locale). Les étudiants et employés doivent sortir boire des bières le soir et prendre des cafés le matin. En plus, quand on est étranger on doit davantage s’intégrer à la culture. L’Irlande, ce n’est pas pour moi.
L’expression orale de l’Anglais est limitée en ville car :
- De l’hôtel à l’aéroport les employés peuvent parler Français, ou le cas échéant, il y a du Wifi gratuit dans ces bâtiments pour la traduction. Il faut tout de même garder une marge pour la survie.
- Je n’apprécie que les conversations profondes donc je ne m’exprime pas. Je n’ai rien à dire donc je ne pratique pas l’Anglais autre que le fondamental (expression niveau A2)
J’envisageais de travailler en Irlande, mais, étant lassé par le monde du travail (personne n’aime travailler…), mes critères pour un prochain emploi seront très précis et resserrés. Et j’ai le luxe de le faire (merci le projet entrepreneurial).
Alors pourquoi la Finlande ?
Pour la population introvertie, pays développé, le froid et l’isolement possible au fond de la nature.
Aussi, quelque chose d’un peu plus étrange, je suis Français mais mon apparence physique se rapproche davantage à celle d’un Anglais (sinon Irlande mais un peu moins).
Ma théorie :
- Apprendre la langue (apprendre une langue c’est toujours sur le même modèle… Ça pourrait aussi s’appliquer à l’Anglais et alimenter le blog).
- Je n’aime pas les moyens de communication directs type « en ligne » ou « réseau d’expatriés ».
Les relations ont toujours démarré dans les moments subtils (je n’ose pas aller vers les autres donc ce sont toujours des gens qui sont venus vers moi – c’est sympa, mais vu que je n’arrive pas à me lancer c’est dangereux).
Préférences d’apprentissage pour les introvertis
Les introvertis ne prennent pas nécessairement plus de temps pour apprendre dans l’absolu, mais la manière dont ils apprennent et ce dont ils ont besoin pour assimiler les informations peut différer de celle des extravertis. Ces différences peuvent parfois donner l’impression que l’apprentissage est plus long, alors qu’il est simplement plus réfléchi et méthodique.
- Préférence pour la réflexion et l’analyse : Les introvertis aiment souvent prendre le temps de réfléchir aux concepts et de les analyser en profondeur. Cela peut ralentir le rythme initial d’apprentissage, mais cela mène souvent à une compréhension plus durable. Ils ont tendance à apprécier l’apprentissage individuel, le temps seul pour absorber l’information et l’espace pour penser tranquillement sans distractions.
- Moins à l’aise avec l’interaction rapide : Les méthodes d’apprentissage intensives ou interactives, où il faut réagir rapidement ou participer à des discussions en groupe, peuvent être plus stressantes pour les introvertis. Ce stress peut créer une sensation d’apprentissage plus lent si la méthode n’est pas adaptée à leur rythme naturel.
- Apprentissage progressif : En général, les introvertis privilégient une approche progressive, ce qui peut donner l’impression qu’ils mettent plus de temps. Cependant, ils construisent souvent des bases plus solides et sont plus susceptibles de retenir l’information à long terme.
Perception du grand public
La norme de l’apprentissage rapide : Dans de nombreuses cultures, y compris l’Occident (et peut-être plus encore dans le monde anglophone ou américain), il existe une grande pression pour apprendre vite. Les méthodes qui promettent des résultats rapides sont valorisées et mises en avant. Cela peut rendre les méthodes plus lentes ou réfléchies moins attrayantes pour le grand public, même si elles peuvent être plus efficaces pour certaines personnes, notamment les introvertis.
La valorisation de la performance immédiate : La société met souvent l’accent sur des démonstrations immédiates de compétences (par exemple, être capable de parler dès les premiers jours dans une langue étrangère). Les introvertis, qui préfèrent souvent observer et écouter avant de participer activement, peuvent sembler plus lents dans un tel cadre. Cependant, lorsqu’ils participent, ils le font généralement de manière plus précise et réfléchie.
L’effet des méthodes « intensives » : Les méthodes comme celles des écoles de langue qui promettent des résultats rapides en immersion totale sont populaires, mais elles peuvent être mal adaptées aux introvertis. Ces derniers bénéficient souvent d’un apprentissage plus étalé, où ils peuvent travailler à leur rythme et développer leurs compétences sans pression immédiate.
Temps d’apprentissage et vue du grand public
Différence de perception entre rapidité et qualité : Dans le grand public, il y a une tendance à associer rapidité et efficacité, même si ce n’est pas toujours justifié. Cela peut donner l’impression que ceux qui prennent plus de temps pour apprendre sont « moins performants », alors qu’en réalité, ils pourraient simplement adopter une approche différente, axée sur la durabilité.
Pression sociale et productivité : Les méthodes d’apprentissage lentes sont souvent vues comme inefficaces ou « paresseuses » par une société qui valorise la productivité immédiate. Pour un introverti, cela peut créer une pression extérieure à adopter des méthodes plus rapides, alors que cela va à l’encontre de leur style naturel.
L’intérêt d’une approche équilibrée : Il existe de plus en plus de reconnaissances des avantages des approches progressives et axées sur la répétition (par exemple, les méthodes basées sur la psychologie cognitive comme la répétition espacée). Attention à ne pas le faire de façon scolaire mais plutôt de façon subtile.
Ces approches montrent que le temps d’apprentissage est un facteur clé de la rétention à long terme, et pas uniquement la rapidité.
Comment réussir le défi Finlande ?
Je ne sais pas.
En réalité je vais suivre mon instinct (le « comité de direction interne » est composé de trois personnes : mon cerveau, mon instinct que j’alimente sans cesse par des expériences, et l’intelligence artificielle qui sait me conseiller avec sa mémoire).
- J’aimerais apprendre le Finnois (le blog sera alimenté sur l’aspect « comment s’organiser pour apprendre l’Anglais »), découvrir la culture (les vidéos YouTube) et apprendre comment côtoyer des Finlandais un bon moment avant mon départ.
- Entretenir des relations avec des Finlandais est long et difficile (ils n’ont que quelques personnes dans leurs cercles sociaux respectifs). Ça tombe bien, moi aussi.
- Pas de départ prévu pour le moment à Helsinki. Je vis actuellement de mes économies (chez mes parents) et mes déductions sur la Finlande viennent 1) de mes précédents voyages à l’étranger (Londres/Cork, irlande) 2) de mon caractère et ma personnalité 3) à terme de la culture locale, encore plus compréhensible en apprenant la langue et en discutant.
- Au passage avec mon caractère l’amour est difficile. Je suis très individualiste.
P.S. Si vous trouvez que je suis trop bizzare j’ai trouvé ce vidéaste qui ressemble étrangement à moi dans son allure et sa façon de penser
Bises