La traversée du désert

« Aimes-tu la vie ? Alors ne gaspille pas le temps, car c’est de cela que la vie est faite » – BENJAMIN FRANKLIN
« Hâtons-nous de vivre, le temps fuit, et nous entraîne avec lui » – NICOLAS BOILEAU
« Rien de sert de courir ; il faut partir à point » – JEAN DE LA FONTAINE

Qu’est-ce que la traversée du désert ?

La traversée du désert est une période de solitude, de stagnation ou de difficultés dans laquelle quelqu’un doit traverser avant d’atteindre son but.

Exemples de traversée du désert

Thomas Edison

• Crise : Thomas Edison, l’inventeur de l’ampoule électrique, a échoué des milliers de fois avant de réussir à développer une ampoule fonctionnelle. À un moment donné, il a même été licencié de son travail en tant qu’employé de télégraphe parce que ses supérieurs estimaient qu’il était « non productif ».
• Résilience et succès : Edison n’a jamais considéré ses échecs comme définitifs. Il est célèbre pour avoir dit : « Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10 000 façons qui ne fonctionnent pas. » Grâce à sa persévérance, il est devenu l’un des inventeurs les plus prolifiques et les plus importants de l’histoire, déposant plus de 1 000 brevets.

Colonel Sanders (KFC)

• Crise : Harland Sanders, connu sous le nom de Colonel Sanders, a connu de nombreuses échecs professionnels avant de trouver le succès avec Kentucky Fried Chicken (KFC). À 65 ans, après la fermeture de son restaurant, il s’est retrouvé sans emploi ni revenu. Il a commencé à vendre sa recette de poulet frit de porte en porte.
• Résilience et succès : Après des centaines de refus, Sanders a finalement trouvé des restaurateurs prêts à essayer sa recette. À la fin de sa vie, son entreprise KFC était devenue l’une des chaînes de restauration rapide les plus prospères au monde. Son histoire montre qu’il n’est jamais trop tard pour réussir.

Application à l’Anglais

Les premiers pas : l’excitation suivie par les difficultés

• Phase initiale (L’enthousiasme) : Au début, l’apprentissage de l’anglais est souvent motivé par l’enthousiasme. On découvre de nouveaux mots, on apprend des expressions, et il y a un sentiment de progression rapide.
• La première crise (le choc des réalités) : Cependant, très vite, les apprenants peuvent se retrouver confrontés à des difficultés : la grammaire devient plus complexe, la prononciation est plus difficile, et il semble que les progrès ralentissent. C’est le début de la “traversée du désert”, où l’apprenant peut commencer à douter de ses capacités ou de sa motivation.

Persévérance dans l’apprentissage

• Apprendre malgré la stagnation apparente : Dans cette phase, les progrès peuvent sembler lents, voire inexistants. Cependant, il est important de continuer à pratiquer, même si les résultats ne sont pas immédiatement visibles. Comme dans une « traversée du désert », il y a des périodes de doute et de frustration, mais l’effort régulier finit toujours par payer.
• La répétition et la pratique constante : Pour maîtriser l’anglais, il est crucial de répéter les mêmes concepts encore et encore. La mémorisation des verbes irréguliers, des structures grammaticales complexes, ou encore l’amélioration de la prononciation demandent du temps et de l’engagement.

La solitude dans l’apprentissage

• S’entraîner seul : Beaucoup d’apprenants peuvent se sentir isolés durant ce processus, surtout s’ils n’ont pas un environnement anglophone. Cela peut renforcer le sentiment de solitude propre à la « traversée du désert ». Se retrouver face à des films, des livres ou des conversations que l’on comprend à peine peut être décourageant.
• S’entourer d’un réseau de soutien : Pour surmonter cette période d’isolement, il est utile de s’entourer de personnes partageant le même objectif. Cela permet de partager les succès et les difficultés avec d’autres.

Surmonter les obstacles

• Faire face aux moments de découragement : Il y aura des moments où l’apprenant sentira qu’il n’avance plus. Ces périodes sont comparables à des tempêtes de sable dans le désert, des obstacles soudains et déroutants. Il peut s’agir de difficultés à comprendre des accents variés, à se souvenir de certains mots ou à parler sans hésitation.
• Changer d’approche : Lors de ces moments, il est parfois nécessaire de varier les méthodes d’apprentissage : passer de la lecture à l’écoute, ou de l’étude de la grammaire à la pratique en immersion (films, podcasts, etc.). Cela permet de surmonter les moments de blocage et de garder l’apprentissage stimulant.

La persistance malgré les erreurs

• L’importance de l’erreur dans l’apprentissage : Comme dans tout parcours difficile, les erreurs sont inévitables. Prononcer des mots incorrectement, mal conjuguer des verbes, ou faire des fautes de grammaire sont des expériences normales. La clé est de voir ces erreurs comme des étapes d’apprentissage, et non comme des échecs.
• Adopter une mentalité de croissance : Comprendre que l’erreur est un processus normal permet de rester motivé même lorsque les résultats ne sont pas immédiats.

Le rôle de la motivation et de la vision claire

• Maintenir une vision de long terme : La traversée du désert devient plus supportable lorsque l’objectif final est clair. Qu’il s’agisse d’obtenir un diplôme, de voyager, de développer des compétences professionnelles ou de s’installer dans un pays anglophone, garder cet objectif à l’esprit aide à traverser les moments difficiles.
• Trouver des sources d’inspiration : Lire des histoires de personnes ayant maîtrisé l’anglais après des années de pratique, ou s’inspirer de célébrités ou d’experts non natifs, peut être une excellente source de motivation.

Le moment d’illumination : la sortie du désert

• Soudain, tout fait sens : Après des mois, voire des années d’efforts, il y a un moment où tout semble enfin s’éclaircir. L’apprenant commence à comprendre des conversations de manière plus fluide, à s’exprimer plus librement et à lire sans difficulté majeure. C’est la sortie symbolique du désert.
• Atteindre un niveau de confort : Bien que la maîtrise complète d’une langue prenne beaucoup de temps, il y a un moment où l’apprenant se sent suffisamment à l’aise pour utiliser l’anglais dans la vie quotidienne, marquant ainsi la fin de la « traversée du désert ».

Étude de cas : Shakira

• Contexte : Shakira, la chanteuse colombienne, parlait principalement espagnol en grandissant. Lorsque sa carrière internationale a commencé à décoller, elle a compris que pour atteindre un plus grand public et réussir sur le marché anglophone, elle devait apprendre l’anglais. Elle a commencé à prendre des cours intensifs en anglais pour s’améliorer.
• Résultat : Aujourd’hui, Shakira est non seulement capable de chanter en anglais, mais elle peut aussi accorder des interviews, écrire des chansons, et interagir avec ses fans anglophones sans difficulté. Elle est un exemple de persévérance et de travail acharné pour maîtriser une nouvelle langue.

Étude de cas : Arnold Schwarzenegger

Résultat : Avec le temps, Schwarzenegger a non seulement maîtrisé l’anglais, mais il a aussi utilisé son accent distinct pour se démarquer à Hollywood. Il est devenu une superstar internationale du cinéma et a même servi en tant que gouverneur de Californie, menant des discours politiques et des campagnes dans un anglais solide.

Contexte : Arnold Schwarzenegger, originaire d’Autriche, est arrivé aux États-Unis à l’âge de 21 ans. À l’époque, il parlait un anglais très limité et avait un accent autrichien prononcé. Son ambition de devenir acteur l’a poussé à travailler dur pour améliorer son anglais. Il a pris des cours intensifs d’anglais et de diction tout en poursuivant sa carrière de culturiste.

Conclusion

La métaphore de la « traversée du désert » est une image puissante pour décrire le cheminement vers la réalisation d’un objectif ambitieux. Ce voyage, souvent long et parsemé d’obstacles, représente bien les défis que chacun peut rencontrer en poursuivant ses rêves ou en s’engageant dans un processus d’apprentissage.

Merci.