Nous dépendons beaucoup de nos parents lorsque nous sommes enfants.
On ne compte plus le nombre de personnes frustrés par leurs parents – mère ou père – et recommençant une nouvelle vie à partir de 20-30 ans.
Un appareil auditif
Mon frère, né cinq ans avant moi a été analysé dysphasique lorsqu’il avait 5-6 ans.
De façon plus ou moins liée, il a reçu dès l’école primaire un appareil auditif (sa compréhension des mots étant hachée) permettant de compléter l’apprentissage optimal des cours
On pourrait se passer de l’appareil auditif mais nous serions largement plus fatigués surtout dans un environnement bruyant.
À ma naissance (2003), je reçois le même traitement que lui.
J’ai reçu un traitement pour la dysphasie pendant 16 ans (pendant 16 ans ? Allo !?) et j’ai disposé d’un appareil auditif pendant toute ma scolarité.
La honte, surtout lorsque nous ne comprenons pas nous-même l’intérêt de cette machine. Bien sûr je remets en question la situation en donnant plus ou moins le microphone aux divers professeurs, car contre mon gré. Mais je me fais cerner par un/une AESH (vidéo ci-dessous) durant toute ma scolarité.
Rien contre les AESH, la dysphasie et les appareils auditifs, mais malgré un intérêt certain, trainer l’affaire durant toute la scolarité, c’est complexe, surtout contre le consentement du concerné. Il y a forcément des moments plus utiles que d’autres.
Car au lieu de pointer sur nos forces, ma mère pointait sur nos faiblesses.
« L’origine de la timidité »
Ce sentiment de honte se confond avec un univers ou ceux qui prennent la place dans la cour de récréation sont ceux qui parlent le plus.
À chaque moment où j’étais le centre de l’attention, pour avoir testé quelque chose, on me regardait.
Le lieu caractéristique pour décrire cela est la cour de récréation du collège.
Les extravertis jouent aux sports collectifs, les extravertis font du bruit, les extravertis ne comprennent pas les introvertis, reculés, timides probablement. Seuls ceux qui s’adaptent survivent.
On pourrait rajouter la salle de classe, les centres de loisirs et les colonies de vacances.
Le cocktail est réuni pour ingérer des habitudes complexes à gérer.
Or, dans une situation difficile, ma mère ne nous portait pas assistance (sauf à enfoncer le clou).
Ma mère a raison, donc on lui donne notre confiance, donc on tombe dans des pièges. Elle ne nous aide pas et ce n’est plus de sa faute. Elle nous critique par derrière.
Conclusion : les parents, écoutez un peu plus vos enfants au risque de les frustrer.
Habitudes toxiques
J’arrive à suivre à l’école, malgré toutes ces perturbations. Au collège c’est la descente parce qu’une personne se met à bavarder avec moi (😬😬😬 aïe). Au lycée c’est la claque et grâce à une professeure je me reprends en main.
L’habitude de ne pas écouter son corps aura disparu au bac+2. Par magie ? Non, par épuisement professionnel. Au lycée. Ni à cause d’un quelconque stage ou d’une alternance, mais plutôt à cause d’un projet entrepreneurial sur l’apprentissage de l’Anglais (cours + projet entrepreneurial).
L’école nous forme à devenir des salariés, or tenir un projet entrepreneurial c’est être un extra-terrestre aux yeux des autres, surtout s’il s’agit de business en ligne car non concret aux yeux des autres et de nos parents. D’autant plus en voulant s’arrêter à bac+2 sachant que la norme aujourd’hui est de s’arrêter à bac+5 (nan mais tu sais, l’argent…)
Il y a donc tous les ingrédients pour regretter les agissements de sa mère surtout que maintenant on voit sa sœur souffrir – et la soutenir quand même – et ses deux autres frères mais ils se sont simplement mis en retrait, en restant dans leur chambre ou en déménageant rapidement.
Et aujourd’hui ?
Le rapport de force est inversé – je souhaite continuer à vivre chez ma mère pour obtenir du temps libre pour poursuivre le projet entrepreneurial. C’est pour ça que je travaille à temps partiel et non à temps plein (c’était une catastrophe mais j’ai tourné le dos à l’informatique, à mes études et à l’école) et que des entreprises comme McDonald’s pour se reconstruire sont idéales « des compétences pour la vie« .